« The Brothers Size » de Tarrell Alvin McCraney est actuellement à l'affiche au Shed dans une production co-dirigée par Bijan Sheibani et McCraney, avec André Holland, Alani iLongwe et Malcolm Mays. Cette nouvelle production de « The Brothers Size », coproduite par The Shed et le Geffen Playhouse, marque le 20e anniversaire du drame révolutionnaire de McCraney.
De Tarell Alvin McCraney, le narrateur primé aux Oscars derrière « Moonlight », vient une fable moderne sur la vie après l'incarcération et les luttes de la famille, du devoir et de la liberté. Cette nouvelle production intime et lyrique est présentée en stéréophonie avec de la musique live, intégrant la riche tradition narrative du peuple Yoruba d'Afrique de l'Ouest.
Lisez les critiques ici !
Matt Windman, amNY : Pour toute sa beauté et ses éclairs occasionnels d'humour, « The Brothers Size » reste plus évocateur que pleinement satisfaisant. À 90 minutes, il traîne par moments, son style lyrique et son rythme délibéré testant parfois la patience. Il fonctionne mieux dans le cadre du cycle plus large « Brother/Sister », où ses thèmes de loyauté, de famille et de survie résonnent plus profondément.
Thom Geier, Culture Sauce : Ce qui est inhabituel avec « The Brothers Size », et ce qui lui a permis de perdurer dans de multiples productions depuis sa première, c'est qu'il combine le talent éclatant d'un jeune artiste avec une maturité étonnamment polie. Il y a une élégance simple dans la narration, rehaussée par des passages dans un langage poétique accentué par les indices lumineux de Spencer Doughtie. C'est une œuvre d'ambition mais aussi de modestie, prête à explorer la vulnérabilité masculine ainsi que la vantardise. Peut-être est-ce la véritable réflexion de l'expérience des hommes noirs, dont les corps mêmes ont été mis en danger (et derrière les barreaux) avec une telle fréquence. Face à une telle brutalité systémique, pourquoi ne pas essayer un peu de tendresse ?
Melissa Rose Bernardo, New York Stage Review : Chronologiquement, « The Brothers Size » est la deuxième pièce de la trilogie, mais McCraney l'a écrite en premier. Cela explique probablement pourquoi la pièce de 90 minutes se tient si bien toute seule. Mais ne soyez pas surpris si, à la fin, vous ressentez l'envie d'en savoir plus sur ces hommes. Heureusement, vous pouvez prendre « The Brother/Sister Plays » et lire les histoires d'Eligba, Ogun et Oshoosi dès le début.
David Finkle, New York Stage Review : Cela seul vaut le prix d'entrée. D'accord, toute la production vaut plus que le prix d'entrée. S'il y a un inconvénient à ce qui est présenté, c'est que le clowning initial retarde quelque peu la vision rapprochée et personnelle de McCraney sur les frères tentant en vain de s'aligner. (Inévitablement, les hommes dans le public qui ont un frère se concentreront, même brièvement, sur leur frère.)
Elysa Gardner, The Sun : Les échanges qui suivent font transition de l'humour virevoltant et amer à une tristesse déchirante, avec Messieurs Holland et iLongwe — ce dernier est tout aussi puissant et peut être particulièrement drôle, lorsqu'il ne vous brise pas le cœur — illustrant le mélange de responsabilité, de culpabilité et, surtout, d'amour qui rend la relation d'Ogun avec son frère si tendre et tragique.
Jonathan Mandell, New York Theater : « The Brothers Size » est une sorte de danse, d'une certaine manière littérale (les performeurs se déplaçant autour de ce cercle blanc au son des tambours) mais aussi métaphorique – un tourbillon d'envie, de ressentiment et d'amour profond qui engage les trois personnages de différentes manières fascinantes et (bien sûr) obliques.
Kyle Turner, New York Theatre Guide : Holland, ayant émané quelque chose de similaire il y a toutes ces années dans le même rôle, confère ainsi à son Ogun la tragédie de la compréhension, le rendant d'autant plus dévasté par l'abandon d'Oshoosi à quelque chose qui pourrait s'avérer autodestructeur. Mais c'est peut-être cette même conscience, et ce soupçon d'histoire à l'intérieur même de la production, qui permet à la finale de prendre une telle beauté révélatrice, alimentée par un espoir incandescent et un lien fraternel.
Billy McEntee, 1 Minute Critic : Comme dans le film oscarisé « Moonlight », McCraney démêle les nuances, les vulnérabilités et l'amour étincelant qui façonnent la masculinité noire. Dans cette reprise remarquable, les performances et la production correspondent à la clarté de l'auteur.
Helen Shaw, The New Yorker : Vingt ans ont fait quelque chose de merveilleux à la pièce de McCraney. Elle ressemble maintenant plus à un chef-d'œuvre assuré qu'à la première œuvre d'un prodige ; ici, polie jusqu'à l'éclat, est la plus fine expression du talent de McCraney, élevée par une distribution aux cadeaux stupéfiants. La fatigue discrète de Holland en tant qu'Ogun est délibérément peu voyante, et, bien que le nom de l'acteur apparaisse au-dessus du titre dans le programme, il cède la vedette à la fois à Mays, qui offre la performance de flirt la plus gracieuse de sa vie, et à iLongwe, qui devient plus rayonnant et drôle à mesure que la frustration d'Oshoosi avec son frère s'affine. Une certaine hâte maladroite dans l'intrigue a été résolue en traitant les monologues presque comme des arias, leur donnant chacun un égal sens de grandeur, comme le final implacable d'un feu d'artifice.
Maya Phillips, The New York Times : Pour autant que la pièce traite des thèmes très réels et très pressants de l'incarcération des Noirs, de la fraternité et de la masculinité noire, « The Brothers Size » ne semble pas aussi ancré qu'il le devrait pour faire chanter ces relations et motifs. Le spectacle a la capacité d'explorer ce lyrisme profond tout en gardant ses repères, comme il le prouve dans une scène calme vers la fin, où Oshoosi et Elegba sont assis dehors la nuit. Ici, le spectacle ralentit son rythme pour rester avec ces hommes ; les lumières s'éteignent et le son des grillons retentit à l'arrière-plan. C'est la scène qui reste si vivement dans mon esprit, non pour une livraison de ligne particulière ou un tournant dans l'intrigue, mais parce que c'est là où l'abstrait rencontre le concret avec grâce. C'était là que la pièce se sentait la plus vivante.
Note moyenne: 81.0%
