Le Châtelet a la tristesse de vous faire part du décès de Jean-Albert Cartier

By: Jan. 01, 2016
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L'ensemble de l'équipe s'associe à la douleur de sa famille et de ses proches.

Jean-Albert Cartier (1930 - 2015)

Né à Marseille, après des débuts comme critique d'art au journal « Combat » et à France Inter, il créé en 1968 le Ballet- Théâtre contemporain et dirige le Centre chorégraphique et lyrique d'Angers, avec sa complice Françoise Adret, où il fera découvrir en France nombre de créateurs et notamment Jorge Lavelli.
En 1978, il dirige le Ballet-Théâtre français de Nancy et en 1980 est nommé directeur du Châtelet par Marcel Landowski, lors de la création du « Théâtre musical de Paris - Châtelet », subventionné par la Ville de Paris. Il sera désigné en 1987 « personnalité musicale de l'année ».

Il fut ensuite administrateur général du Théâtre national de l'Opéra de Paris / Garnier (1989-1991), délégué aux programmes musicaux à la direction de la musique à Radio-France (1991-1994) et directeur général de l'Opéra de Nice (1994-1997). Il poursuit sa plus grande passion, celle de la danse, en créant « Europa Danse Project » en 1999.

Au Châtelet, 1980-1988

En 1980, le Châtelet, dénommé « Théâtre musical de Paris » (TMP) et subventionné par la Ville, rouvre sous la direction de Jean-Albert Cartier et la présidence de Marcel Landowski. La programmation et le prix des places doivent attirer le public le plus large.

Au début, le TMP accueille de nombreuses productions françaises et étrangères, organise des coproductions et abrite certaines manifestations parisiennes (Festival d'Automne, festivals de danse, de poésie, de jazz...). La saison suivante, le TMP commencera à accueillir des chefs et des orchestres prestigieux (Georg Solti et l'Orchestre de Chicago, Seiji Ozawa et celui de Boston, André Previn et l'Orchestre de Pittsburgh, Vacláv Neumann et la Philharmonie tchèque ou Herbert von Karajan et la Philharmonie de Berlin). Rapidement, l'ère Cartier est marquée par un certain nombre d'innovations : lancement de la série « Grands Interprètes et Jeunes Talents », création d'un « Festival d'orchestres » ; organisation de séries thématiques autour d'un compositeur, d'une époque ou d'un pays : « Opéras français du XIXe siècle », « Opéras de jeunesse de Verdi », « Saison russe », « Tricentenaire de Handel », « Saison Rossini »... Des metteurs en scène de renom, comme Klaus Michael Grüber, Giorgio Strehler et Achim Freyer figurent au générique des productions de cette époque.

Parallèlement, le Châtelet propose au public un répertoire plus léger, où l'opérette côtoie la comédie musicale, représentée notamment par des succès de Broadway comme West Side Story, A Chorus Line, Sophisticated Ladies... Enfin, la danse occupe une place de choix dans la programmation de Jean-Albert Cartier. Aux côtés de compagnies comme celles de Martha Graham ou de Noureev et de spectacles tels Tango Argentino, c'est surtout la présence de Maurice Béjart et de son Ballet du XXe siècle qui aura marqué cette époque du TMP.

Grâce à une programmation diversifiée, l'équipe mise en place en 1980 a gagné son pari d'imposer le Théâtre musical de Paris comme l'un des lieux musicaux les plus vivants de la capitale.



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