S’inspirant librement du film culte de Michelangelo Antonioni Le Désert rouge (1964), Daria Deflorian et Antonio Tagliarini s’attachent au personnage de Giuliana, épouse et mère, qui traverse le désert – rouge – de sa vie et ne parvient plus, par dépression ou mélancolie, à entrer en relation avec le monde. Le duo italien partage avec Antonioni une empathie pour les êtres au bord du monde, les figures marginales et résignées. En scrutant ces « presque rien » – Quasi niente – ils nous parlent de l’inconfort, de la fragilité et des failles, pour dépeindre un monde malade et paradoxal, que l’on ne sait plus regarder dans toute sa beauté.